De l’héritage relationnel !

En l’espace d’un an, 2 ailleuls, B. KULCZYCKI (91 ans) et M. DAGOREAU (100 ans) sont disparus. De caractères entiers et perturbants, chacun dans un registre très différent, ils laissent une empreinte indélébile sur les descendants : le plus dur leur sera probablement d’absorber celle-ci, de la transformer peut être, ou de l’effacer selon les ressentis, vécus individuels, souvenirs, bref de l’intégrer…

Un décès est pour une famille un moment difficile de l’existence. La disparition d’un proche est perçue comme un déchirement et suscite souvent bien des problèmes. Nous sommes désemparés et parfois révoltés devant la mort, surtout dès qu’elle met en jeu des sentiments forts et passionnés. Et nous nous posons parfois des questions sur le sens de notre propre vie et sur le devenir… C’est alors qu’il faut organiser les obsèques !

La cérémonie religieuse pour les obsèques est parfois demandée par des personnes qui affirment leur distance par rapport à la foi, mais soucieuses de respecter la volonté de leur défunt. Il faut « passer par l’église ». D’autres souhaitent entendre exprimer une signification de l’existence humaine d’une manière inspirée par la foi chrétienne. Actuellement en France, pour 80 % des décès il y a des obsèques religieuses, donc 20% le sont sans!

Dans certaines parties du monde, le décès d’un jeune est pleuré, et le décès d’un vieux est félicité avec fête et réjouissance, car il est heureux : on estime que ce dernier a bien vécu et longtemps et donc on est content pour lui…

C’est surtout l’occasion de se souvenir d’évènements troublants liés au défunt, et de savoir faire la paix ! C’est aussi l’occasion de se guérir soit même et en ce sens, ce moment est très important pour les vivants.« Les tombes des défunts ne se trouvent pas dans les cimetières mais dans le cœur des vivants ». Les funérailles permettent ainsi souvent de clore un combat, et elles reflètent aussi le cercle familial et ses relations : vous y verrez les personnes et cercles s’exprimer ou pas, et en cela, elles reflètent bien la structure familiale restante et engendrée par le défunt ! Peut être est-ce là aussi l’occasion de rectifier l’héritage relationnel ? Peut être …

C’est aussi intéressant de voir les présents, pourtant absents depuis longtemps, et purement intéressés par l’évènement et la suite légale (héritage) du décès : certains font acte de présence par pur intérêt … Ainsi va l’humain ! Néanmoins, ces disparitions laisse une histoire particulière qu’il convient de toute façon d’intégrer dans la famille et le devoir de mémoire est alors indispensable.

C’est l’occasion aussi de faire un bref résumé des l’histoire des rites funéraires, en occident.(à suivre)…

Comments

  1. Effectivement avril 2011 et 2012 auront fait partir les « ancêtres », comme tu dis 2 personnages qui auront bien vécu, l’hospitalisation de Marcel m’a fait revivre celle de mon père un an avant, on espérait une issue plus favorable, mais tous les 2 sont partis en s’endormant pour l’éternité et quitter les souffrances des derniers jours. On ne peut pas toujours être présent et pourtant on y pense souvent et ce sont plutôt les bons moments que l’on revoit garder une image positive qui apaise….. dommage que dans certains cas le cercle familial ne se reforme pas pour le dernier voyage.

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